Ciao Gina!
Panthère
Je vous parle d’un temps que les rappeurs bling-bling ne peuvent pas connaitre.
Le cinéma était alors une (Étroite) passerelle ou quelques pauvresses déterminées pouvaient encore dégagées d’un coup de 95 « D » dans l’œil de biche la concurrence presque aussi bien gaulée qu’elle.
On disait « Roulée », à l’époque.
La gagnante se hissait alors à la pointe des talons sur le ponton vénitien qui prolonge le « Danieli », et que l’on quitte emmitouflée exclusivement dans une fourrure tachetée (L’aprème) ou un vison (Sombre et le soir) pour rejoindre à bord d’un « Riva » d’acajou verni la meute des paparazzi impatients de vous faire entrer dans l’éternité.
Giiiiiiin’A !!!
Ca se prononce en érection avec une aspiration sur le « N » et un accent tonique sur le « A »
Giiiiiiin’A …
Entraine-toi à retrouver dans ce cri la magie des flashs, au temps ou les podiums ne sont pas blindés de logos publicitaires et les stars habillées par « D’la mÔrqu’’ »
En somme, c’est pas encore Bernard Arnaud qui f’Zait la loi.
Rien que ça, ça sent les vacances romaines.
Perso, loyalement, j’en pinçais plutôt pour Sophia, au point que, encore aujourd’hui, je peine à l’imaginer autrement que déambulant en nuisette ou en short sur une terrasse de la via del Corso …
(89 ans aux prunes. La vie est trop VACHE, parfois …)
Tout de même, la « Gina », c’était quelque chose, peut être même PAS SEULEMENT pour un ado pré pubère qui se consolait dans le noir en léchant un « Miko »
On dira ç’qu’on voudra, ça fait pas pareil.
J’ai vu et revu « Notre-Dame de Paris » qui s’assoit sans complexe sur Hugo (On les connait, les Ricains), mais avec un pareil corsage, qui oserait s’en offusquer ?
Ce sourire !
Ce corsage ! (Je sais : je l’ai déjà dit)
Cette tendresse maternante de femme frissonnant sous la bombe !
Les deux corps enlacés et l’autre imbécile (Anthony Quinn) :
AZZZZZZZZZZIL !!
Putain ! moi aussi, j’aurais aimé m’abriter à l’ombre de ses loches
Je la revois à l’instant ou je rédige entrain de faire des mines adorables au pourtant très élégant officier interprété par Vittorio de Sica (Pain, amour et fantaisie)
C’était un temps ou les femmes incarnaient LA femme, et oui, c’était foutrement artificiel, et non, aucune femme ne ressemble à « Giiiiin’A » dans la vraie vie et oui, c’est très bien ainsi.
N’empêche Brigitte, Raquel, Sophia, Gina, et les autres vous nous avez embarqués pleins d’instants de nos vies modestes dans un monde ou les dames ne quittent pas leurs pompes et leur soutif avec un « Ouf » de soulagement en rentrant le soir, et, j’en conviens, ou les gars en retour ne s’affalent pas dans un canap’ en déboutonnant le falzar et meuglant « C’qu’on MANGE !!!?? »
Pour ça.
Merci, les étoiles."
Merci à vous Patrick Astor pour ce bel épitaphe!
@+
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