Émilie V.
Les indiens d'Amérique avaient
une croyance selon laquelle être pris en photo pouvait amener à se faire voler
son âme. Peut-être que « voler » est un terme un peu fort, mais
je suis à peu près sure que si la personne prise en photo est sincère vraie et
donc disposée à être elle-même, on peut lire en elle presque comme dans un
livre ouvert. Pour avoir fait l’exercice, je peux dire que c’est dur de se trouver
devant un appareil photo et d’être soi, on a l’impression d’être à poil et de
devoir montrer toujours plus, on se sent comme propulsé et on doit se
débrouiller pour combler un vide imaginaire, c’est l’impression que j’ai à
chaque fois que je me trouve devant l'objectif; c’est incontrôlable et complètement
incommodant. En tant que photographe, j’ai compris que tout n’était qu’une
histoire d’empathie avec son sujet. Si tu veux que l’être humain que tu
photographie te donne quelque chose tu dois être honnête non seulement avec
toi-même mais avec lui aussi.
J’ai retrouvé ces photos dans mes
archives, elles datent de 2009. Elles illustrent exactement le fait d’être
profondément sincère et positif avec quiconque se trouverait face à son
appareil photo pour le photographier.
Émilie, son visage doux et
harmonieux dégage une certaine délicatesse. Elle a de la grâce, être devant l’objectif
incite parfois à jouer un rôle, elle a choisi de révéler son côté féminin. Un
brin de ricil, une coiffure faite au pied levé, elle est belle.
Elle elle n’est pas sure d’elle, c’est
palpable au bout du capteur, elle se cache derrière une espèce de regard mi-
ténébreux mi- vague et tout de suite après elle explose de rire de cette
situation assez peu ordinaire ; elle est sincère, sensible. Son corps
mince mais ferme et empathique force l’admiration et attise forcément les
convoitises, elle est forte et disciplinée. Ses yeux sont un grand bleu faisant
chavirer les âmes facilement, c’est évident; et en même temps ils révèlent aussi
quelque chose de sombre et d’enfoui, c’est surement personnel.
A la fin elle stoppe tout et badine avec moi, friponne !
Je lui autoriserais tout, elle le sait... alors se jouer de moi en fin de "séance" c'est de bonne guerre ;)
A la fin elle stoppe tout et badine avec moi, friponne !
Je lui autoriserais tout, elle le sait... alors se jouer de moi en fin de "séance" c'est de bonne guerre ;)
"She's my muse. Her emotions and gestures inspire me a lot. I have no more words for it, she speaks to me in images."
@+
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