S'abandonner à vivre
C'est bien ce qu'on comptait faire quand on a été faire un petit tour sur la Dune du Pilat avec les copains: se laisser porter par la vie sans chercher à lutter. Être là et savourer.
"Devant les coups du sort il n'y a pas trente choix possibles. Soit on
lutte, on se démène et l'on fait comme la guêpe dans un verre de vin.
Soit on s'abandonne à vivre."
« J'avais
une gueule de bois à flotter sur l'eau », alors si la barque prend
l'eau, le radeau prend le large , d'un geste sec, d'un coup large, avec
inconscience ou hardiesse, avec l'élégance de celui qui sait le vide et
l'équilibre . Ça tient à quoi ? À soi, peut être même pas. S'abandonner à
vivre cela aurait pu être le titre d'un joli roman, où les personnages
auraient été les maîtres de leur destin, seraient devenus des héros des
temps futiles, auraient décidé de tout bien « penser à vivre », oui mais
voilà avec Tesson ça ne peut pas être ça. On lâche prise. Comme ça. On
s'abandonne à vivre ? Voilà sans raison. Parce que les destins ont la
taille qu'ils ont. Les hommes ont le poids qu'ils ont. le monde est ce
qu'il est. Il ne tourne pas rond. Mais très vite. Et quelque fois ne
vole pas très haut. On ne maîtrise pas vraiment les choses. Ni la route,
ni l' amour, ni l'exil , ni les petits rouages de la grande horloge. Un
passeport, un pays, une époque, une guerre, un clope, une rencontre, une
gouttière, un changement de saison. Y a peut être qu'au pays des fées
que tout fonctionne, question de degrés. Vodka Tesson ! « Beaucoup de
gens boivent, très peu savent être bourrés » disait Dutronc. Et bien la
vie c'est un peu pareil. C'est toujours moins bon sans les glaçons.
Comme l'écriture d'ailleurs. C'est pas que ça soit moins fort, c'est
moins bon.
Des nouvelles de Tesson ? Ouais, il est parti « faire voir du pays à sa déception » … au fait, comme ça : une descente en rappel... au bout du fil qui tient la corde ?
(ps : ce livre est un bonheur )
Astrid Shriqui Garain"
Des nouvelles de Tesson ? Ouais, il est parti « faire voir du pays à sa déception » … au fait, comme ça : une descente en rappel... au bout du fil qui tient la corde ?
(ps : ce livre est un bonheur )
Astrid Shriqui Garain"
J'aimais beaucoup ce commentaire laissé à propos du livre de Sylvain Tesson, alors je l'ai emprunté.
@+
Commentaires
Enregistrer un commentaire